“l’anarchie” contre le syndicalisme vol. 2 [brochure]

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l’anarchie contre le syndicalisme vol. 2

5 – Les Libertaires Syndicalistes (J. Chazelle)

7 – Certificat Syndical (Love)

8 – Syndiqué !… (Victor Godonneche)

11 – Syndicalisme et Anarchie (Hémyle Bill)

13 – Les Anarchistes et Le Syndicat (Lejeune)

15 – Le Bluff du Syndicalisme Révolutionnaire (Groult)

21 – Les Anarchistes et Le Syndicat (Raphaël)

24 – Anarchisme ET Syndicalisme (Ernest Girault)

28 – L’Anarchiste au Syndicat (André Lorulot)

31 – Notre Correspondance : L’Anarchiste au Syndicat (Gusaltobo)

33 – Le Syndicalisme Contre Le Mouvement Anarchiste (Edouard Bruit)

35 – Syndicalisme et Individualisme (Jules Bluette)

39 – À Un Néo-syndicaliste (Cassius)

41 – bonus : Fascisme Syndicaliste (Candide, l’en dehors)


voir aussi “l’anarchie” contre le syndicalisme vol. 1 [brochure]

Henry Maret, “La Comédie de la Liberté”

Les libertés publiques sont une chose, la liberté individuelle en est une autre.

C’est grâce à cette distinction qu’on peut écrire sur la porte des prisons : Liberté, égalité, fraternité ; le prisonnier ne devant pas cesser de se considérer comme l’homme le plus libre du monde, puisqu’il habite un pays libre.

Continuer la lecture de Henry Maret, “La Comédie de la Liberté”

Tewfik Fahmy, “Zoère et Nabih”

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Tewfik Fahmy

ZOÈRE ET NABIH

ROMAN INDIVIDUALISTE INÉDIT

[l’anarchie – 1913 – 45 pages]

« Nous commençons un roman inédit de notre camarade Tewfik FAHMY. Ce roman, empruntant au dialogue des animaux la critique des hommes, et offrant ainsi par son sujet, quelques analogies avec le Dingo d’Octave Mirbeau, nous tenons à préciser qu’il a été écrit avant même que le célèbre écrivain ait annoncé la parution de son œuvre. » [l’anarchie N° 420 – 1er Mai 1913]

Opale, “Honnêtes !”

O Vénus aux yeux glauques, vierges atrophiées aux oreilles chastes et aux paupières closes, votre innocence égale votre hystérie. Vous n’osez pas même regarder les doux éphèbes que la nature offre à l’ardeur de vos jeunes âmes et à vos corps austères.

Vous rêvez à des mâles poilus, orangs-outangs aux senteurs fauves, aux gestes brutaux, à l’haleine puant le tabac et l’alcool.

Et vous tous, citoyens vertueux en quête d’honorables positions, esbaudissez-vous devant le progrès, creusez le sol pour voyager sous terre et accoutrez vous d’objets baroques qui n’empêcheront pas vos faces hideuses de grimacer.

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Le Péril Collectiviste Vol. Zéro [brochure]

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Anarchistes contre le collectivisme

présentent

LE PÉRIL COLLECTIVISTE

vol. ZÉRO

Sommaire

“Le péril collectiviste” par Sacomant – page 3

“Collectivistes et collectivisme” par Alfred Loriot – page 6

“Collectiviste !” par Francis Vergas – page 7

Dora Marsden, “Concernant l’Idée de Dieu”

L’idée de Dieu ou de Dieux est universelle — elle n’est exclue par aucun degré de culture, par aucune distinction de race. Elle est présente dans chaque siècle, dans chaque race et, pour l’objet de cet article, il importe peu qu’elle se manifeste comme la représentation des puissances favorables ou malignes personnifiées dans la nature extérieure, comme c’était le cas dans les civilisations primitives — ou des dieux des facultés ou des fonctions, comme dans la Grèce antique — ou le principe vital de la culture philosophique de l’Orient — ou un Dieu tribal, un appui national, tel le Jéhovah d’Israël — ou le Dieu personnel, à fonction triple, ainsi que nous le présente l’église chrétienne. Tout ce qu’on désire ici, c’est insister sur l’universelle diffusion de cette idée et faire remarquer qu’une idée si omniprésente, si protéenne, si persistante ne peut pas être passée sous silence ; qu’on ne peut la décrire comme insignifiante ; qu’elle doit répondre à une fonction et qu’une interprétation adéquate de cette fonction pèse comme l’un des premiers et plus importants fardeaux sur les capacités de la pensée humaine. L’on peut impartialement prétendre qu’une pareille caractéristique qui fait partie si intégrante de la vie, doit avoir une interprétation de fonction qui touche à la raison d’être et au but même de la vie ; et si des preuves évidentes montrent qu’aucune des interprétations actuelles n’est soutenable — cela rend plus urgent encore l’exposé d’une interprétation qui le soit. Le rejet des interprétations reçues de Dieu ne rend que plus impérative cette question : — « Qu’est alors Dieu ? »

Continuer la lecture de Dora Marsden, “Concernant l’Idée de Dieu”

Clarence Lee Swartz, “Qu’est-ce que le mutualisme ?”

(Extraits traduits de l’américain par E. Armand
– l’en dehors 1927 – 1929)

Qu’est-ce que le mutualisme ?

Les méthodes de réalisation

Le mérite principal du Mutualisme est que son programme marche de pair avec l’évolution passée de la société. Au Moyen Age, les relations des hommes étaient établies ; leurs opinions, leurs professions, leurs résidences, leurs gains ; bref, leur vie sociale était plus ou moins statique — déterminée par la coutume et l’autorité. L’immense progrès qui a été fait depuis lors l’a été, grâce à l’accroissement de la liberté individuelle dans les diverses sphères de l’activité humaine. Le Mutualisme propose une plus grande extension de cette liberté conformément à ce processus historique.

Continuer la lecture de Clarence Lee Swartz, “Qu’est-ce que le mutualisme ?”

J’ai jamais rien appris à l’école et ça me serre toujours !

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J’ai jamais rien appris à l’école
et ça me serre toujours !

[De la revue apériodique Attak Attak]

 

Extrait : « L’école ce n’est pas « les premiers pas de la vie autonome », c’est la mort provoquée de l’indi- vidu, de sa particularité, de ses désirs, de ses rêves et de ses idées. Pendant plus d’une décennie on va t’inculquer des matières insipides, froides, et prédéfinies, d’une manière insipide froide et prédéfinie. On sortira tous de là mutilé-es, avec des désirs qui rentrent dans des cases et la volonté de ne surtout pas jurer avec l’ensemble pour ne pas se faire humilier et recaler. »

E. Armand, “L’écolier”

Ils s’en sont emparé dès l’âge le plus tendre,
Sans que pour protester, sans que pour le défendre
Un bras se soit levé. Dans son jeune cerveau,
Frais d’impressions encore, avide de nouveau,
Ses bourreaux ont semé leurs idées rétrogrades.
La semence a germé. Des pensées molles, fades ;
Le respect de l’éclat, des riches, des puissants ;
L’obéissance aux lois ; rendre honneur aux méchants
Qui se font redouter. Voilà ce qu’en sa geôle
Que perfide et menteur l’Etat dénomme école
Par cœur il dût apprendre ; il s’en souvient fort bien,
Le maître lui disait : « Est un bon citoyen
Qui devant le plus fort courbe muet l’échine ;
Qui des choses fixées se contente et s’incline
Quand de l’autorité surgit quelque oripeau,
Devise, parchemin, uniforme ou drapeau !
Est mauvais citoyen qui sans cesse raisonne
Sur la règle établie et la décrète bonne
Ou mauvaise selon qu’elle restreint ses goûts
Ou concorde avec eux. Car la règle est pour tous.
Est chaos un Etat où chacun examine
Discute ce qui plaît ou ne plaît pas. La ruine
Est son lot. C’est ainsi qu’on riva le boulet
A son précoce esprit. Docile il acceptait
Comme la vérité ce que disait le maître
Naïvement. Aussi maire ou garde-champêtre
Gendarme ou sous-préfet paraissaient à ses yeux
Des gens surnaturels, émanations des doux,
Descendus ici-bas pour le bonheur des hommes.
En vain sur les pommiers auraient pourri les pommes
Qu’il n’eut point essayé d’en cueillir une seule…
Les années ont passé, mais il est resté veule,
Soumis comme jadis… Il fut bon écolier,
Au village chacun le dit bon ouvrier.
Bon soldat, par surcroît. Il mourra bon chrétien.
Le prêtre s’en réjouit. Il ne lui manque rien.
Jugez : il est crédule, il est humble, il est brave
Il a tout ce qu’il faut pour faire un bon esclave.

E. ARMAND

lanarchie n° 288 – 12 Août 1910

Xavier Bekaert, “Benjamin Tucker (1854-1939)”

Benjamin Tucker (1854-1939)

Tucker est un anarchiste américain dont l’influence a été prépondérante aux États-Unis. Avec Stirner, il est le père de l’anarchisme individualiste. Malgré cela il est peu connu en Europe (son œuvre y a néanmoins été vulgarisée par Émile Armand [E. Armand]). Né à South Dartmouth, un village du Massachussets, au sein une famille bourgeoise, Benjamin Tucker est arrivé à l’anarchisme vers l’âge de 17 ans, lors de sa révolte contre l’intrusion de l’État dans la vie privée du couple et son intérêt pour la question de l’amour libre. Durant sa vie, il lutta à maintes reprises pour la liberté d’expression en éditant et en vendant des ouvrages interdits de publication par la censure. Il traduisit de nombreux ouvrages, écrivit une multitude d’articles et de livres sur l’anarchisme et fut l’animateur de nombreuses revues anarchistes individualistes, dont la plus prestigieuses fut Liberty. En 1893, il publie un recueil de ses articles dans un livre intitulé À la place d’un livre. Par un homme trop occupé pour en écrire un. Exposé fragmentaire de l’anarchisme philosophique. C’est son ouvrage majeur concernant l’anarchisme.

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